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Repartir sur de nouvelles bases

04 mar

L’Aéroport international Jean-Lesage de Québec (YQB) a connu une croissance impressionnante au fil des années. À l’aube des vingt ans d’existence de notre société et à titre de fiduciaires de l’aéroport, c’est avec fierté que nous constatons une augmentation de 6,2 % du nombre de passagers, qui a atteint 1 774 871 en 2018. Il s’agit d’une 17e année d’affilée d’augmentation.

Nos succès reposent d’abord sur notre valeur première, Le passager avant tout®, puis sur celles du respect et du souci du détail qui animent nos employés, dont l’engagement, la passion et le dévouement sont indéfectibles. 

Ils reposent également sur l’adhésion et le soutien de la communauté d’affaires de la grande région de Québec, qui s’est faite complice de nos réussites au fil du temps en se mobilisant, notamment, autour du projet de modernisation de notre aéroport ou encore de celui du centre de prédédouanement américain. 

Notre économie régionale va bien, le nombre de touristes, de croisiéristes et de passagers à YQB augmente d’année en année. Manifestement, l’aéroport et les principaux acteurs économiques de notre région partagent une ambition commune : celle de participer activement au dynamisme économique de notre grande région. 

Voilà pourquoi, dans un esprit de collaboration, nous avons spontanément accepté de participer aux travaux du Comité de travail sur l’accessibilité aérienne (CTAA) créé par le maire de Québec et présidé par le directeur de l’Office du tourisme de Québec, M. André Roy. Nous étions et sommes toujours convaincus que notre région a tout à gagner à travailler ensemble sur cet enjeu qui nous mobilise. 

Les travaux du comité allaient bon train et toutes les parties prenantes s’entendaient sur la façon de favoriser de nouvelles liaisons aériennes. En cours de route, le comité a choisi unilatéralement de modifier son mandat initial pour y inclure les volets de la gouvernance et de la gestion interne de l’aéroport.

Nous ne pouvions accepter une telle modification de mandat, tout comme l’Office du tourisme de Québec, la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, le Centre des congrès de Québec ou encore Québec International auraient refusé, à juste titre, que l’aéroport de Québec se prononce sur leur propre gouvernance. 

YQB applique des règles de gouvernance et de conformité édictées par Transports Canada. À cet effet, rappelons qu’année après année, à la suite de l’audit annuel de nos activités, Transports Canada souligne que la gestion de YQB est conforme à son bail. À cela s’ajoute la confiance d’une douzaine d’institutions financières canadiennes réputées qui nous ont accordé le financement nécessaire à notre développement et qui souscrivent à notre vision d’avenir.

Il y a quelques jours à peine, dans le cadre de Routes Americas, YQB accueillait, en collaboration avec Québec Destination affaires, plus de 80 compagnies aériennes venues découvrir la grande région de Québec, ses atouts, ses beautés hivernales et tout le potentiel que revêt notre destination. Une initiative de développement aérien payante et un succès retentissant. 

En dépit de ce bilan positif, tant pour notre région que pour ses acteurs socio-économiques, il est navrant de voir que la personnalisation des échanges se transforme aujourd’hui en une opération de discrédit et en un procès d’intention à l’endroit d’une organisation performante, responsable, intègre et financièrement bien gérée. Cela nuit à l’outil de développement économique de la région de Québec et de l’est du Québec qu’est YQB. 

Nous sommes d’avis que les organisations sont plus grandes que les personnes et qu’il faut s’élever au-dessus des considérations partisanes pour faire avancer cette région que nous chérissons tous. En fin de compte, nous partageons tous les mêmes objectifs : une économie florissante, une augmentation du tourisme, des entreprises intégrées dans la sphère mondiale, plus de passagers, plus de vols, plus de destinations, plus de compétition et, ultimement, des billets d’avion à meilleur coût.

Personne n’a cette faculté d’effacer le passé, mais nous avons cette responsabilité commune de regarder vers l’avenir. Nous avons le devoir d’essayer et l’obligation de réussir. 

Le rapport du CTAA daté du 22 février dernier nous apparaît plus nuancé que la version antérieure qui nous avait été présentée. Malgré tout, nous déplorons des attaques et commentaires en rupture avec le mandat initial du comité, portant ainsi ombrage au travail remarquable de nos employés et partenaires d’affaires. 

Puisque tous s’entendent sur l’importance d’augmenter les liaisons aériennes pour assurer la prospérité de notre région, nous proposons de travailler ensemble sur ce chantier mobilisateur. 

Comme cette responsabilité incombe à YQB, nous allons mettre sur pied, comme le recommande le CTAA, un comité de développement de l’offre aérienne, où l’on pourra veiller au déploiement d’initiatives porteuses auxquelles nous souscrivons pleinement et qui ont été occultées par de vaines querelles. Nous invitons donc l’Office du tourisme de Québec, les chambres de commerce de Québec et de Lévis, le Centre des congrès de Québec et Québec International à se joindre à ce comité. 

Cette volonté de collaborer, de bâtir des alliances et de nous concerter au bénéfice de notre région est réelle et sincère. Comme nous l’avons souvent dit, cette collaboration doit se faire dans le respect des rôles et responsabilités de nos organisations respectives.

Les principes de bonne gouvernance veulent aussi que nous soyons imperméables à toute forme d’influence externe. L’embauche de notre futur président ou présidente et chef de la direction relève de la compétence exclusive du conseil d’administration de YQB qui doit en assurer l’entière responsabilité.

À la suite de leurs interrogations, nous avons informé les membres du CTAA du processus transparent, rigoureux et balisé par une firme spécialisée mis en place pour trouver la meilleure personne possible. Ce processus est toujours en cours et notre président et chef de la direction actuel a demandé de ne pas y être associé.

Enfin, les membres du conseil d’administration s’acquittent de leurs tâches de fiduciaires de façon indépendante de leur entité de désignation, et cela, dans le respect des meilleures pratiques de gouvernance. Ils le font tous dans l’intérêt de l’organisation, de nos passagers, de nos employés, de nos partenaires aéroportuaires et avec un souci renouvelé de collaborer avec le milieu régional.

Notre volonté de rétablir les liens et de collaborer au développement de notre région et de tout l’est du Québec dans le respect des rôles et responsabilités de chacun est inconditionnelle.

 

M. Jean-Claude Labbé, président du conseil d’administration

Mme France Bilodeau, FICA, CFA, ASC, actuaire

M. Gilles Filiatreault

M. André Fortin, CPA, CA, ASC, avocat 

M. Gaëtan Gagné, C.D., LLIF, C.Dir., ASC

Mme Lise Lapierre, FCPA, FCA, ASC

Mme Liliane Laverdière, MBA

M. Maxime Laviolette, MBA 

M. Jean-Guy Paquet, C.C., G.O.Q, ASC, ingénieur

M. Thom Skinner, CPA, CA

M. Louis Têtu, ingénieur 

M. Denis Therrien, CPA, CA